Pollution digitale : comment prévenir les effets de la lumière bleue sur la peau ?
Si l’on connaît les effets délétères du tabac, du stress, de la pollution ou du rayonnement UV sur l’épiderme, une autre source d’accélération du vieillissement est à l’étude depuis plusieurs années. En effet, une exposition prolongée aux écrans LED – smartphones, ordinateurs, tablettes, télévisions - pourrait également entraîner des dommages sur la peau. Gros plan sur cette pollution digitale causée par la lumière bleue et à laquelle il semble difficile d’échapper.
La lumière bleue, omniprésente dans notre quotidien
Se priver totalement de lumière bleue reviendrait probablement à vivre en autarcie sur une île déserte. En 2019, les Français passaient en moyenne 5 heures par jour devant leurs écrans selon une enquête réalisée par Santé publique France. L’étude relevait une hausse de 50% en dix ans. Le cabinet de conseil Deloitte ajoutait également la même année que les Français consultaient en moyenne 2’716 fois par jour leur téléphone, soit environ deux fois toutes les minutes. Des chiffres conséquents qui ont explosé durant les confinements successifs liés à la crise du Covid-19, passant 7 heures de temps d’écran par jour selon les chiffres de Santé Publique France.
Une accumulation d’écran face à laquelle il convient d’opter pour de bons réflexes afin de minimiser les dégâts cutanés provoqués par l’exposition prolongée à la lumière bleue.
Une accumulation d’écran face à laquelle il convient d’opter pour de bons réflexes afin de minimiser les dégâts cutanés provoqués par l’exposition prolongée à la lumière bleue.
Qu’est-ce que la lumière bleue ?
Dans le spectre solaire, la lumière bleue, proche des ultra-violets, possède une longueur d’ondes allant de 400 à 700 nanomètres environ. Tout comme nos écrans dotés de lampes à LED, le soleil émet naturellement de la lumière bleue.
Plusieurs études tendent à montrer qu’à forte dose, elle modifie la sécrétion de mélatonine, une hormone en charge de la régulation du sommeil et de nos rythmes biologiques. Elle provoque également une fatigue visuelle et est un facteur de risque de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Mais qu’en est-il de notre épiderme ?
Plusieurs études tendent à montrer qu’à forte dose, elle modifie la sécrétion de mélatonine, une hormone en charge de la régulation du sommeil et de nos rythmes biologiques. Elle provoque également une fatigue visuelle et est un facteur de risque de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Mais qu’en est-il de notre épiderme ?
Les effets de la lumière bleue sur la peau
Dotée d’une longueur d’onde pouvant être particulièrement courte (moins de 450 nanomètres) et donc fortement concentrée, la lumière bleue induit un vieillissement cutané prématuré. Elle peut en effet pénétrer la peau profondément et ainsi entraîner un stress oxydatif provoquant une dégradation des membranes cellulaires et une diminution de la production de collagène et d’élastine, deux protéines nécessaires à la fermeté et l’élasticité de l’épiderme.
En août 2018, des chercheurs français de la société Gattefossé, société d’ingrédients pour l’industrie cosmétique, ont mené une étude relayée dans le Journal of Dermatological Science. Des cellules de peau ont été exposées durant presque 11 mois durant 6 heures par jour (soit 1’952 heures) à de la lumière artificielle censée reproduire celle de nos écrans. La structure et le maintien des cellules étaient fortement perturbés. Des résultats permettant aux scientifiques de conclure que la lumière bleue “peut contribuer à un photo-vieillissement prématuré de la peau", et "conduit à l'épuisement des cellules et un probable stress oxydatif”, soulignent-ils dans la revue scientifique.
Les résultats mis en avant dans l’enquête sont le résultat d’une exposition prolongée et répétée qui n’est pas complètement similaire à nos conditions de vie réelles. Ce photo-vieillissement n’est pas visible tout de suite, il est progressif. Teint terne, rougeurs et taches pigmentaires peuvent s’installer à la longue, en fonction de sa propre consommation d'écran et de son type de peau. La sollicitation accrue des muscles de l’œil liée à l’utilisation des écrans peut aussi provoquer l’apparition de signes de l’âge au niveau du contour des yeux.
Les résultats mis en avant dans l’enquête sont le résultat d’une exposition prolongée et répétée qui n’est pas complètement similaire à nos conditions de vie réelles. Ce photo-vieillissement n’est pas visible tout de suite, il est progressif. Teint terne, rougeurs et taches pigmentaires peuvent s’installer à la longue, en fonction de sa propre consommation d'écran et de son type de peau. La sollicitation accrue des muscles de l’œil liée à l’utilisation des écrans peut aussi provoquer l’apparition de signes de l’âge au niveau du contour des yeux.
Comment se protéger de la lumière bleue ?
Faut-il pour autant adopter, comme pour une journée à la plage, une protection à fort indice UV avant de s’installer derrière son ordinateur ? Non. Une protection UV légère quotidienne, déjà recommandée par de nombreux dermatologues été comme hiver, en extérieur et en intérieur, est le premier bon réflexe pour faire barrage à la lumière bleue.
En plus d’une routine de soin régulière (nettoyage et hydratation de l’épiderme et de la barbe), l’application de cosmétiques anti-oxydants ou la consommation d’aliments contenants de la vitamine A, E, C ou du bêta-carotène peut aussi avoir un effet positif sur la prévention du stress oxydatif ainsi que sur la beauté de la peau et de la barbe.
Des cosmétiques estampillés anti-lumière bleue émergent également depuis quelques années, même si le marché demeure timide en raison du manque d’études scientifiques disponibles pour le moment. La toxicité sur la rétine étant en revanche établie, des lunettes équipées de verres anti-lumière bleue permettent aujourd’hui de protéger les yeux.
En plus d’une routine de soin régulière (nettoyage et hydratation de l’épiderme et de la barbe), l’application de cosmétiques anti-oxydants ou la consommation d’aliments contenants de la vitamine A, E, C ou du bêta-carotène peut aussi avoir un effet positif sur la prévention du stress oxydatif ainsi que sur la beauté de la peau et de la barbe.
Des cosmétiques estampillés anti-lumière bleue émergent également depuis quelques années, même si le marché demeure timide en raison du manque d’études scientifiques disponibles pour le moment. La toxicité sur la rétine étant en revanche établie, des lunettes équipées de verres anti-lumière bleue permettent aujourd’hui de protéger les yeux.
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Camille Moreau
Journaliste lifestyle depuis cinq ans, Camille est passionnée par la beauté, le bien-être et le sport.